L’adaptation est nécessaire pour parer à l’urgence
mais l’atténuation est indispensable pour limiter les coûts de l’adaptation.
Des mesures d’adaptation peuvent être mises en place dès aujourd’hui. Certains pays ont élaboré des plans d’adaptation dans divers secteurs (habitat, énergie, agriculture…). Malheureusement, le manque de financements octroyés par les pays industrialisés laisse ces mesures à l’état de projet. Pour soutenir l’adaptation des pays en développement, 40 milliards d’euros par an sont nécessaires d’ici à 2020.
Fonds vert pour le climat
L’adaptation et l’atténuation des émissions de GES prises isolément ne permettront pas de prévenir totalement les effets du changement climatique. Sans une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation pourrait devenir extrêmement difficile compte tenu de l’accélération des changements climatiques et de l’aggravation de leurs impacts.
L’atténuation permet de préserver le climat avec un effet à moyen et long terme du fait de l’inertie climatique. L’adaptation vise à permettre à nos sociétés d’anticiper de la façon la plus optimale possible les conséquences probables des changements climatiques pour mieux réagir, mais aussi à intégrer les opportunités liées à ces changements. Plus l’atténuation sera efficace, moins l’adaptation sera coûteuse : mais quoi qu’il advienne il faudra forcément s’adapter car le climat a déjà commencé de changer.
Bien que leurs contours soient encore flous, vulnérabilité et capacité d’adaptation sont 2 concepts intimement liées : plus la capacité d’adaptation d’une société sera forte, plus sa vulnérabilité sera faible, et vice versa. Le niveau de vulnérabilité d’une population donnée dépend :
- De son exposition aux impacts des changements climatiques (vulnérabilité environnementale)
- De facteurs socio-économiques qui déterminent sa capacité à s’adapter à ces impacts (vulnérabilité socio-économique)
La vulnérabilité n’est donc pas un concept absolu mais relatif à une société donnée. Elle doit notamment intégrer la dimension politique et culturelle du pays.
L’évolution du système climatique introduit un facteur supplémentaire d’inégalité et de disparité entre les différentes zones géographiques du globe.
Les pays en développement, premiers touchés par ces modifications, ne sont pas en mesure de se prémunir contre les impacts du phénomène et de s’y adapter. Le changement climatique accentue les situations précaires des populations les plus démunies (sécurité alimentaire, accès aux soins, à l’eau et à l’énergie, au logement…). Il s’ajoute aux rudes conditions de vie des populations et aux difficultés de développement qu’elles rencontrent.